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Les Fabricants et Industriels de l’Optique s’inquiètent des conséquences dramatiques du « déremboursement dissimulés » des équipements d’optique

Les Fabricants et Industriels de l’Optique s’inquiètent des conséquences sanitaires, sociales, économiques, et industrielles dramatiques du « déremboursement dissimulé » des équipements d’optique sur le point d’être entériné par les pouvoirs publics.

En France, 45 millions de personnes ont besoin d’équipements optiques pour compenser leur handicap visuel et vivre normalement. C’est un enjeu pour la société tant les impacts et le coût du mal voir, estimé en France à 6 millions d’euros par jour, sont considérables. En ce moment ont lieu les discussions dans le cadre du projet de décret d’application de l’article 56 de la LFSS 2014 instaurant des plafonds de remboursement par les assurances complémentaires santé. Les Fabricants et Industriels de l’Optique ophtalmique ont  d’ailleurs été reçus, à leur demande, par le Ministère de la Santé.

Les lunettes comme les lentilles de contact sont depuis peu au cœur d’un débat politique qui donne lieu à des décisions disparates qui vont à l’opposé des ambitions communiquées. Les Fabricants et Industriels de l’Optique, fournisseurs des opticiens, estiment que, par la mécanique proposée, ce déremboursement aboutira à creuser fortement les inégalités, entre les patients mais aussi entre les acteurs économiques.

  • L’important déremboursement imposé par l’Etat aux assureurs santé, conjugué au maintien d’une TVA à 20%, un des records européens, va grever fortement le pouvoir d’achat des Français ;
  • L’instauration de maxima excessivement bas va créer les conditions d’une substitution des produits performants, qualitatifs et durables par des produits d’entrée de gamme en provenance de pays à bas coûts, sans aucune économie pour les comptes nationaux, ce qui pourrait engendrer des risques sanitaires (allergies, intolérance, risque infectieux,…) ;
  • La standardisation des solutions optiques va exclure mécaniquement de la prise en charge ceux qui ont le plus besoin de l’intervention de la solidarité nationale (fortes corrections, combinaisons d’amétropies…) ;
  • Les produits innovants et de prévention, essentiels en matière de vision, seront réservés à une petite frange de la population ;
  • Cette situation conduira de facto à exclure brutalement les acteurs français de leur marché national en les privant des leviers fondamentaux de la différenciation et de l’innovation et en faisant du coût de production le seul critère d’expression de la concurrence ;

Les Industriels et Fabricants de l’Optique souhaitent préserver les emplois industriels en France. Ils s’inquiètent des conséquences dramatiques que pourraient avoir des décisions précipitées et cloisonnées sur les 10.500 salariés de leurs 77 sites  français, sur leurs sous-traitants et leurs partenaires de la filière.

Ils s’interrogent sur l’intérêt d’une mesure qui, pour faire baisser le prix des équipements d’optique, propose d’en réduire drastiquement le remboursement, qui sera coûteuse pour la collectivité et qui mettra en péril une filière industrielle française d’excellence, compétitive et de renommée internationale.

« Comme les pouvoirs publics, les Fabricants et industriels de l’Optique souhaitent améliorer l’accès des Français à la santé visuelle. Pour autant, nous refusons aujourd’hui les mesures envisagées proposées par le gouvernement et leurs graves conséquences pour les Français, les emplois et la compétitivité de notre industrie en France. C’est pourquoi nous demandons expressément aux autorités le report du décret.»

commente Jérôme COLIN, administrateur du GIFO et co-dirigeant d’Oxibis.