Forts du rejet unanime des plafonds de remboursement, les industriels de l’optique demandent au gouvernement de ne pas passer en force son projet
Depuis octobre 2013, les industriels de l’optique alertent sur les risques que les projets de plafonnement des remboursements de l’optique feraient peser sur la santé visuelle des Français et sur la fabrication française.
Aujourd’hui, ce sont tous les acteurs de la filière qui s’y opposent : ophtalmologistes, syndicats d‘opticiens, certains assureurs santé et, cette semaine, associations de patients et de consommateurs.
Tous s’accordent à déplorer des mesures profondément déconnectées des enjeux de santé visuelle, des ambitions économiques et industrielles voulues par la France et des besoins individuels de 45 millions de Français porteurs de lunettes.
Tous partagent le sentiment que le mécanisme des plafonds de remboursement ne modifiera pas les prix mais conduira, à très court terme, à faire baisser la qualité des équipements d’optique sans améliorer le système global de santé visuelle des Français, et cela au prix de la destruction d’une filière d’excellence française.
Comment le gouvernement peut-il s’entêter encore ?
Il est évident que c’est tout le système proposé qui doit être remis à plat.
Les industriels demandent donc à nouveau au gouvernement de surseoir à son projet et de s’engager enfin dans la voix de l’écoute et du dialogue.
L’objectif poursuivi par le gouvernement étant également unanimement partagé, des solutions constructives sont à la portée de tous. Les fabricants font des propositions avec pour socle le respect de la liberté de choix des patients.
Au-delà, chacun s’accorde sur la nécessité d’engager des réformes structurelles afin d’améliorer l’organisation et l’efficience de la filière. C’est à ce prix-là seulement que le système de soins visuels sera amélioré dans une perspective de long terme.