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Publication du décret plafonnant les remboursements optiques : une très mauvaise nouvelle pour les libertés individuelles, le pouvoir d’achat et l’emploi industriel

Publication des décrets plafonnant les remboursements optiques : pour les fabricants, c’est une très mauvaise nouvelle pour les libertés individuelles, le pouvoir d’achat des français et l’emploi industriel. Ils alertent le grand publicen lançant aujourd’hui une campagne d’information sur les restrictions de liberté qu’une succession de lois disparates fait peser sur les 40 millions de porteurs de lunettes français.

Mobilisés depuis l’annonce au printemps du projet de plafonnement des remboursements optiques, en dépit des quelques maigres avancées obtenues, les industriels et fabricants de l’optique restent très inquiets des conséquences de la nouvelle réglementation parue au Journal Officiel ce matin.

Cette mesure est inadaptée:

  • Inadaptée aux enjeux d’accès aux lunettes car  réduire la prise en charge des assurances ne fera que renforcer le renoncement aux soins.
  • Inadaptée aux enjeux de pouvoir d’achat car l’encadrement ne fera pas  baisser  les  prix, mais la qualité des produits délivrés.
  • Inadaptée aux enjeux sanitaires et de société car le dispositif repose sur une classification des  produits  vieille  de  plus  de  30  ans,  sourde  aux  innovations  médicales  et  techniques, favorisant les produits les moins qualitatifs.
  • Inadaptée  à l’objectif de redressement des comptes sociaux puisque  les  équipements optiques ne sont que très marginalement remboursés par la Sécurité sociale.
  • Inadaptée  à  la  situation  économique et  sociale car  le  dispositif  met  en  péril  un  tissu industriel d’excellence qui emploie, directement ou indirectement plus de 40 000  personnes dans 87 sites en France.

Les fabricants partent à l’offensive en rendant publique aujourd’hui une vidéo pédagogique dans  laquelle  ils  expliquent  comment  5  verrous  posés  loi  après  loi  viennent  cadenasser  nos libertés individuelles.

 

 

Comment 5 verrous cadenassent nos libertés individuelles

1) Demain, avec la mise en place de la complémentaire santé généralisée, nous ne choisirons plus nous-mêmes notre mutuelle.

2) Du fait de l’instauration par l’Etat de plafonds de remboursement, nous ne choisirons pas plus le contenu de nos garanties.

3) Dans le cadre des réseaux de soins, nous n’aurons plus toujours la liberté de choisir notre professionnel de santé, et ce indépendamment des cotisations que nous aurons versées toute l’année.

4) Ces mêmes réseaux vont également parfois limiter les produits délivrés par le professionnel.

5) Enfin, dans un certain nombre de cas, même si c’est à notre demande, nous ne pourrons pas décider librement de payer un peu de notre poche pour un produit mieux adapté à nos besoins ou à nos envies.

Le GIFO observe par ailleurs que les plafonds de remboursements deviennent, dans les faits, des prix limites de vente. Ces pratiques éliminent mécaniquement de l’offre les produits les plus performants, les plus qualitatifs et ceux fabriqués en France. Ces produits, que les Français plébiscitent aujourd’hui, ne seront plus accessibles demain.

Le GIFO alerte les associations de patients et d’assurés et plus largement l’opinion publique sur la mise en place d’une santé low-cost, standardisée et nivelée par le bas, où les libertés et les besoins individuels s’effacent derrière des logiques court-termistes.

Pour Ludovic MATHIEU, Président du GIFO :

«La volonté du Gouvernement d’améliorer l’accès aux lunettes du plus grand nombre est louable et nous y souscrivons à 100%. Toutes nos entreprises ont toujours été, sont et resteront mobilisées pour y contribuer le plus efficacement possible. Malheureusement, l’enfer est pavé de bonnes intentions !

En prenant le problème à l’envers et par le petit bout de la lorgnette, ce texte

Crée beaucoup plus de problèmes qu’il n’en résout. Sans mise en place rapide de garde-fous, il va condamner nos entreprises et nos emplois.

Depuis l’annonce du projet, nous constatons déjà des effets très préoccupants. Nous aimerions que la puissance publique change de regard sur notre filière ! ».

 

OUVRONS LES YEUX, NE FAISONS PAS D’ECONOMIE SUR NOTRE LIBERTE DE CHOIX